Enfant, j’ai rêvé, comme beaucoup d’autres, de suivre la trace des navigateurs à la découverte des contrées éloignées. Je m’imaginais dans les eaux claires des îles de l’hémisphère sud, mouillé près des plages de sable blanc bordées de cocotiers, à bord d’un bateau mu par la force du vent.
Ce n’ai qu’en 1978 que j’ai gouté aux premières joies de la navigation, en embarquant sur le bateau de mon ami Yves, au Pouliguen, un Flirt qu’il était fier de posséder.
Pendant les deux années que j’ai passé près de La Baule, mes amis m’ont appris les rudiments de la navigation, du réglage des voiles, comment barrer et tenir un cap, faire un point. Nous n’avions à l’époque ni GPS ni équipement électronique, seulement un petit moteur pour rentrer au port.
Je découvris alors que je n’avais pas le mal de mer et me trouvais en confiance sur l’océan. Je devins un bon équipier, et au fil du temps, j’embarquais sur des unités de plus en plus grosses, dont le Melody de Bernard qui se trouvait au port de Pornichet. Un week-end prolongé, il décide de pousser jusqu’à Belle-Ile. Au départ, tout va bien, mais sur le retour, le Dimanche, la mer se lève et se creuse, force 5-6. Tous les équipiers et le propriétaire se retrouvent à donner à manger aux poissons et je ramène le bateau jusqu’à Pornichet dans des creux de quatre à cinq à mètres. Ce jour là je venais de prendre du galon. Par la suite, les propriétaires des quelques bateaux qui étaient avec-nous lors de cette sortie me tournaient autour « Le week-end prochain, tu embarque avec nous ? »
J’ai attrapé le virus, et tout au long de ma carrière professionnelle, je m’étais dit que dès que j’aurai le temps et suffisamment d’argent, je m’achèterais un bateau pour tenter d’assouvir mon rêve d’enfant.
jeudi 17 septembre 1981
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